LE LAIT EN ALGERIE

Trois wilayas pilotes au rendez-vous

"Bretagne Commerce International” rencontre les éleveurs

 

En marge du Salon «SIPSA 2013», Bretagne Commerce International a organisé, jeudi, une journée dédiée aux éleveurs des trois wilayas-pilotes (Souk Ahras, Relizane et Blida) retenues dans le cadre du programme de coopération lancé en 2011 en partenariat avec l’Institut technique des élevages (ITELV) pour le développement de la filière lait. Une centaine d’éleveurs des régions concernées, et une quarantaine venus de Ghardaïa, également prochaine wilaya à rejoindre le programme «ALBAN’», étaient présents à ce colloque consacré aux questions inhérentes au domaine de l’élevage. 

 

 


L’atelier organisé à cet effet devait permettre aux professionnels de l’activité d’échanger les expériences acquises, grâce au concours d’experts bretons venus vulgariser leur savoir-faire en la matière, sachant qu’un pôle Alban’ est prévu dans le cadre du Salon et regroupe une vingtaine d’entreprises de la filière lait bretonne.  


Les intervenants de Bretagne Commerce International durant la matinée ont permis de faire une évaluation de l’état d’avancement du  programme d’appui technique aux éleveurs mis en œuvre par les GAPEL, une action toujours en cours au niveau des trois wilayas. Ainsi, les 12 conseillers des GAPEL accompagnent plus de 400 éleveurs pour les aider à améliorer la production laitière en volume et en qualité. Un suivi individuel de leur élevage est assuré à cet effet avec l’objectif d’amener l’éleveur à s’adapter à de nouvelles techniques et pratiques de conduite de son élevage. Les éleveurs, conformément aux clauses de l’accord, bénéficient également de formations et d’ateliers collectifs. En 2012, Bretagne Commerce International a assuré plus de 15 semaines de formation en Algérie, permettant aux conseillers des GAPEL de remettre à niveau leurs connaissances quant à la conduite de l’élevage. Selon les experts bretons, «des progrès étaient déjà constatés dans la production laitière», dont le volume a doublé en 2 mois pour ceux qui se sont conformés aux orientations et conseils des experts. Ces derniers ont également constaté que les éleveurs ont pleinement adhéré aux propositions du programme, notamment en matière de formation et de suivi individuel par un conseiller. Pour le début de l’année en cours, 6 formations ont été dispensées.

 

L’objectif  fixé pour 2013 consiste à «transférer au maximum, les connaissances des conseillers vers les éleveurs, qui doivent acquérir leur propre «boîte à outils», adaptée à leurs besoins et leur permettant de progresser en toute autonomie», affirment les experts bretons. Aussi, la formation devra également accompagner les groupes techniques d’éleveurs qui se sont constitués autour du programme, notent-ils. Un focus technique sur le bâtiment d’élevage a été prévu durant cette journée pour permettre aux éleveurs de prendre connaissance des services, des technologies et du savoir-faire, les plus avancés, pour l’élevage laitier. L’occasion a té saisie par certains éleveurs qui ont souligné la difficulté à prendre en charge les frais de la construction. Ils demanderont, par conséquent, un apport de l’État à hauteur de 50%.  


L’accord de coopération signé en février 2011 entre l’Institut technique des élevages (ITELV) et l’association française «Bretagne International» pour un montant de 5,7 millions d’euros, dont 5 millions d’euros à la charge de la partie algérienne, devait concerner trois wilayas-pilotes (Relizane, Blida et Souk Ahras) et porte sur le développement de la filière lait. Il vise à coordonner les actions pour la mise en place d’une filière intégrée et rassembler les différents acteurs intervenant, soit en amont ou en aval de cette filière, à travers des actions de formation, de transfert de technologies et d’échanges d’expériences.  


Le programme prévu sur trois ans avait  démarré avec 1.000 éleveurs volontaires et abouti à la mise en place de groupes d’appui aux éleveurs volontaires (GAPEL) et d’équipes spécialisées chargés de contribuer à l’amélioration du niveau de performance des candidats au programme par le biais de la formation et de supports techniques de méthodologie. Outre l’appui technique et la formation continue, le projet prévoit l’amélioration de la qualité de l’alimentation animale, de la conduite du troupeau et la qualité de l’hygiène.


D. Akila

El Moudjahid du 18.05.2013



20/05/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 6 autres membres